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Éditions Didier, 2016
FLE
Bilan compréhension orale
adultes
2

BILAN compréhension orale

Écoutez cet extrait d'une conférence sur la littérature africaine et répondez aux questions.

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  1. a. Quel est le sujet de cette conférence ?

    • La place du roman d'Aké Loba sur la ville dans la littérature francophone.
    • L'image de la ville dans la littérature africaine francophone.
    • La ville d'Abidjan dans la littérature africaine francophone.
  2. b. Dans le roman d'Aké Loba, quel sentiment provoque aux héros la ville d'Abidjan ?

    • De la fascination
    • Du rejet
    • À la fois de la fascination et du rejet
  3. c. Qu'est-ce qui retient l'attention des personnages des Dépossédés en arrivant à Abidjan ?

    • La découverte de la ville au petit matin
    • L'immensité de la ville
    • La lumière électrique vue la nuit
  4. d. Selon cette conférencière, quelles sont les images traditionnelles de la ville dans la littérature africaine francophone ?

    • C'est un espace de rencontre de différentes cultures.
    • C'est le lieu du déracinement et de l'isolement.
    • C'est une incarnation de la modernité.
    • C'est le risque de la perdition.
  5. e. Selon la conférencière, pourquoi les jeunes quittent-ils la campagne pour la ville ?

    • En raison de conflits familiaux.
    • À cause de la dégradation des ressources naturelles.
    • Pour avoir un meilleur confort matériel.
    • De sorte à avoir plus de liberté.
    • Afin d'échapper aux travaux fatigants de l'agriculture.
    • Car ils sont attirés par les lieux de culture et de loisirs.
    • Pour réaliser un rêve d'enfant.
 Transcription 

La ville prend plusieurs formes dans la littérature africaine de langue française. Elle symbolise souvent le bonheur, comme dans le roman Les dépossédés d'Aké Loba. Les personnages principaux, Païs et sa femme Akrébié, découvrent ainsi la ville d'Abidjan avec émerveillement. Voici un extrait du roman : « Abidjan sortait donc des limbes quand se produisit l'arrivée des jeunes broussards. À la vue générale de la ville, leur bonheur fut indéfinissable. L'horizon de la cité se présenta à eux comme une apparition car voilà que du plus profond des ténèbres, ils se hissaient tout à coup jusqu'aux prémisses de la lumière. Ce fut un éblouissement. »

Outre le dialogue entre l'Afrique et l'Occident, qui a laissé plus de traces en ville que dans la campagne, la ville donne à voir le choc des générations. L'éducation scolaire donnée en ville s'oppose à celle des parents. Le village représente la soumission aux parents et aux traditions, autrement dit une sorte de prison, dont les jeunes cherchent à s'émanciper en allant à la ville. Les causes de l'exode rural dans les romans francophones sont diverses : elles ne se limitent pas à la pauvreté matérielle, à la routine, ou encore aux conditions climatiques difficiles. Cet exode s'explique en fait par l'attrait de la ville elle-même, fascinante en raison de ses bâtiments à l'architecture sophistiquée, ses emplois mieux rémunérés, ses rues bitumées pleines de voitures, de motocyclettes, ses lieux de distraction – du cinéma à la discothèque – mais aussi à l'usage de la langue française et à un accès plus facile à la culture. Bref, tous ces clichés que les jeunes associent au monde moderne ! La nuit citadine en particulier est plus attrayante que la nuit au village : animée, elle offre une multitude de possibilités, une multitude de distractions. De plus, la lumière électrique et le cinéma, la voiture, la technologie en somme, condense dans les romans suivant l'indépendance tout le merveilleux urbain : ce sont là les motifs les plus fréquents que l'on retrouve dans les descriptions des villes dans cette littérature.


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